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À la mine

 

Durant les vacances de la Toussaint, je me suis rendu pour la première fois au musée de la mine de Saint-Étienne, pourtant peu éloigné de la maison de mes parents. La visite guidée commençait par cette étrange salle, où l’on voyait des centaines d’habits de mineurs suspendus. J’ai tout d’abord cru que c’était l’œuvre d’un artiste. Eh bien… pas du tout ! La guide nous a expliqué que cette grande salle, construite dans les années 1910 par la compagnie qui exploitait le puits Couriot, alors le plus important du bassin stéphanois, était celle où les mineurs se changeaient au début et à la fin de leur journée de travail. Appelée “lavabo” en raison de la proximité des douches, ou encore “salle des pendus”, cette pièce se rencontrait dans d’autres mines de l’époque. À la fin de leur journée de travail, les mineurs suspendaient leurs habits et leurs menues affaires à une chaîne, verrouillée par un cadenas. La salle était équipée de souffleries, permettant de chauffer la salle et de sécher les habits…

J’ai trouvé cette salle fascinante. Il s’en dégage une étrange beauté, un peu funèbre, un peu comme si l’on voyait les fantômes des milliers de mineurs qui ont travaillé dans cette mine, et qui pour certains y sont morts, jusqu’à sa fermeture en 1973…

 


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marc-Olivier Déplaude (22 décembre 2023). À la mine. L'ESTIVE. Consulté le 29 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12719


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